La baronne meurt à cinq heures, par Frédéric Lenormand

On connaissait déjà les qualités d’enquêteur de Diderot, grâce aux romans de Hubert Prolongeau, mais pas encore celles de Voltaire. C’est maintenant chose faite, avec ce roman très drôle de Frédéric Lenormand (par ailleurs auteur des non moins réussies nouvelles aventures du juge Ti). Voltaire y apparaît comme un courtisan en quête permanente de bien-être.

L’histoire démarre au décès de M. de Maisons, un des protecteurs du philosophe. Celui-ci doit chercher un nouveau mécène prêt à l’héberger. Il trouve la baronne de Fontaine-Martel, une femme de 70 ans à la grâce passée, qui habite au Palais Royal. Voltaire se préoccupe bientôt de tout réorganiser chez elle. Elle est trouvée un jour assassinée. La police semble vouloir étouffer l’affaire, tout en faisant comprendre à Voltaire qu’il figure sur la liste des suspects. Il rencontre par hasard la jeune Mme du Châtelet et entreprend avec elle de trouver le coupable du meurtre de la baronne, afin de prouver son innocence. De mystérieux messages musicaux et codés vont les mettre sur la piste, alors que beaucoup de monde court après l’héritage de la vieille dame.

On ne croit pas un instant à ces aventures mais on rit du début à la fin et on devine que l’arrière plan historique est solide (même si, bien sûr, l’imagination de l’auteur a pris le dessus). On sourit également de voir Voltaire découvrir au fil de l’enquête le charme et les qualités d’Émilie du Châtelet, une des grandes femmes de sa vie.

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