La Berceuse de Staline, par Guillaume Prévost

Nous sommes en 1920. En Russie, les « Russes blancs » s’opposent encore aux nouveaux maîtres du pays, les Bolchéviques. À Paris, une famille entière est assassinée. Le père était-il un espion du Tsar ? François-Claudius Simon, l’inspecteur de police créé par Guillaume Prévost et que nous avons déjà croisé dans La Valse des gueules cassées, Le Bal de l’équarisseur et Le Quadrille des maudits, mène l’enquête dans le quartier de la rue Daru. Il tombe sur un document compromettant un certain Staline, proche de Lénine. Il n’a pas le temps de clore l’enquête que ses supérieurs lui demandent de se rendre à Moscou pour ramener le neveu du ministre de l’Intérieur, accusé de meurtre par les Russes. Pour Simon, c’est aussi l’occasion de poursuivre ses investigations au coeur du nouveau régime… et de tenter de retrouver Elsa, sa compagne partie là-bas faire la révolution.

Ce nouvel épisode des aventures de François-Claudius Simon est d’une très agréable lecture. La série de Guillaume Prévost est venue rejoindre d’autres romans comme Un long dimanche de fiançailles de Sébastien Japrisot et La veuve noire de Michel Quint, ainsi que d’autres belles séries policières historiques consacrées à l’après-première guerre mondiale : celles de Jacqueline Winspear, Charles Todd, Odile Bouhier (et de Thierry Bourcy, qui déroule pendant la guerre et déborde un peu après celle-ci).

La Berceuse de Staline plonge le lecteur dans la Russie de l’après-révolution d’Octobre avec beaucoup de réalisme, tel qu’a pu le faire le film Reds de Warren Beatty, issu du livre Dix jours qui ébranlèrent le monde de John Reed.


Guillaume Prévost – La berceuse de Staline par Librairie_Mollat

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