La Crypte du pendu, d’Ewan Blackshore

Ewan Blackshore, alias Bertrand Puard, a signé là, au début des années 2000, le premier épisode des aventures de Ted Scribble. Ses intrigues présentent des ressemblances avec celle de Paul Halter, un autre auteur de polars que nous aimons bien et qui est inspiré par les mêmes références que Blackshore : John Dickson Carr, Conan Doyle, Agatha Christie, etc.

Tous deux partagent une passion identique pour l’Angleterre du début du XXe siècle, pour les intrigues en chambre close, pour le surnaturel qui finit par s’expliquer, pour les jeunes héros intrépides que le goût de l’aventure conduit tout droit vers l’horreur.

La Crypte du pendu a pour cadre le Londres de 1903. Samuel Morris, un bonimenteur, a créé une attraction morbide dans une ancienne station de métro : il y expose un pendu qui, chaque nuit, tue ceux qui ont accepté de rester enfermés avec lui pour gagner une prime. La police est impuissante car elle surveille les dockers en grève. Par ailleurs, les victimes ont signé une décharge mettant par avance Morris hors de cause.

Scribble, journaliste en mal d’inspiration, se consacre à l’affaire aux côtés de Tom, un jeune garçon qui a fuit la violence de son père.

Le lecteur un peu averti dénoue l’intrigue au bout de quelques pages. Mais le plaisir est là, dans les déconvenues de Scribble, pas toujours adroit et souvent pressé de toutes parts ; dans les apparitions de Holmes et Watson, bien décrépis, et dans ce parfum londonien subtil, impossible à définir, que l’on ne peut que respirer.

Tags:

About Jack Sparks