La Filière écossaise, par Gordon Ferris

Voilà un grand roman. Notre ami Douglas Brodie, ex-flic et journaliste au journal local, enquête sur des vols dont sont victimes des familles de Glasgow. Nous sommes en 1946. Le voleur se fait surprendre et tuer. Cela mettrait un point final à l’histoire si son receleur ne décédait ensuite dans des circonstances violentes, puis l’homme soupçonné d’avoir tué les deux premiers, puis une femme qui revendait de l’or volé aux victimes des camps nazis.

122258_couverture_Hres_0Cet or serait-il la monnaie avec laquelle des criminels nazis s’échappent à l’étranger en passant par l’Écosse ? Pour en avoir le coeur net, Brodie accepte d’accompagner aux procès de guerre à Hambourg sa bonne amie, l’avocate Samantha Campbell. Il a déjà interrogé un an plus tôt d’autres responsables nazis et n’y retourne pas avec plaisir… Cette fois-ci, la police britannique lui force un peu la main…

Mêler l’histoire intime de personnages de fiction à la grande Histoire n’est pas un art aisé. Gordon Ferris s’en tire ici de façon impressionnante, avec un récit dont la tension est permanente. La plus grande violence du roman est celle qui affleure dans les récits d’horreurs commises par les nazis dans les camps, qui obsèdent les nuits de Brodie et dont il s’échappe souvent grâce à l’alcool.

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