L’Année du volcan, par Jean-François Parot

C’est toujours avec bonheur que l’on retrouve Nicolas Le Floch, commissaire de police à Paris dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Avec cette onzième aventure, les lecteurs ne seront pas déçus. Nous sommes en 1783, une vingtaine d’année après les annee-volcanpremiers pas de Nicolas dans la capitale. Il a donc pris vingt ans, et tout son entourage aussi : Noblecourt, l’inspecteur Bourdeau – républicain avant l’heure -, le médecin Semacgus, le bourreau Sanson, etc. La société autour d’eux continue de se déliter. Le peuple souffre et gronde, la noblesse pense plus à ses privilèges qu’à servir le roi…

Et c’est justement les égarements de cette dernière qui servent de trame à l’intrigue : la reine Marie-Antoinette a beaucoup perdu au jeu et fait appel à son entourage pour l’aider à rembourser ses dettes. On retrouve l’un de ses courtisans, le vicomte de Trabard, piétiné à mort par son cheval. La reine demande à Nicolas d’enquêter discrètement, sans informer le roi.

Les investigations du commissaire le mèneront sur les pas du comte de Cagliostro – censé produire de l’or pour rembourser les dettes de la reine… – et d’un maître chanteur qui menace de révèler la corruption qui gagne la cour… et les amours de Nicolas avec une prostituée.

Le rythme du roman est soutenu. Comme à son habitude, Parot renonce aux facilités qu’utilisent beaucoup d’auteurs de polars (mener différents récits en parallèle, abuser de scènes trash…) et son style est toujours aussi sûr, même s’il abuse à de rares moments du langage de l’époque (« M. de Salvert, écuyer cavalcadour de la reine, était venu à franc étrier pour vociférer que le commissaire Le Floch eût à gagner Trianon sans désemparer », page 15).
Bref, une belle aventure de presque 500 pages qui se lit d’une traite.

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