Mrs Jeffries stalks the hunter, par Emily Brightwell

Alors qu’il regagne son domicile après une soirée mondaine durant laquelle il a annoncé son mariage prochain, le noble mais ruiné Sir Edmund Leggett est assassiné en pleine rue. Les suspects ne manquent pas, à commencer par sa fiancée, qui rêvait d’épouser n’importe qui excepté lui, une mystérieuse femme non identifiée qui le surveillait de loin depuis deux semaines, l’un ou l’autre de ses créanciers, l’une de ses anciennes maîtresses, ou son cousin, qui hérite de l’ensemble de ses biens.

L’inspecteur Witherspoon mêne l’enquête, accompagné de façon non officielle et à son insu par sa cohorte de gens de maison, plus aptes que lui à faire parler les valets, cochers, bonnes et cuisinières des riches familles qui en savent beaucoup plus qu’ils ne le disent.

Mrs Jeffries est sa gouvernante. Son arme de guerre est la tasse de thé, qu’elle manie à merveille pour faire parler les collègues policiers de son patron. C’est elle qui dirige l’équipe « off » d’enquêteurs aussi peu académiques que motivés, prêts à tout pour débusquer les criminels les plus déterminés.

Les événements se précipitent lorsque la femme mystérieuse non identifiée vient trouver refuge chez l’inspecteur et raconter son histoire…

La série policière historique des aventures de Mrs Jeffries compte de très nombreux épisodes mais n’est pas encore traduite en français. On y retrouve la société victorienne chère à Anne Perry, avec son mépris des riches pour les classes inférieures et les policiers, ses mœurs hypocrites, etc.

L’ambiance de la série d’Emily Brightwell est volontairement plus « cozy » que celle des deux séries d’Anne Perry. On s’y retrouve très souvent dans la cuisine de la demeure de l’inspecteur Witherspoon, autour d’un bon poêle et d’une table bien garnie, ce qui est tout un symbole. Mais cela ne signifie pas que l’on s’y ennuie. Par contre, on a le droit de douter que, « dans la vraie vie », une enquête criminelle puisse se mener de façon aussi détendue que ce qui nous est décrit ici. C’est un style… que nous aimons bien.

Reste qu’un ingrédient manque tout de même : pour que l’on s’attache plus à l’enquête, il faudrait que l’on s’attache plus aux enquêteurs, que l’on en sache davantage sur eux, sur leur passé, leurs rêves et leurs déchirures. Mais peut-être est-ce dans d’autres épisodes de la série que l’on en découvre plus sur eux…

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