Prague fatale, par Philip Kerr

Nous sommes en 1942 à Berlin.

De retour du front biélorusse, Bernie Gunther est hanté par des idées de suicide quand il pense aux massacres auxquels il a assisté. Il se lance dans l’enquête sur la mort brutale d’un néerlandais retrouvé écrasé par un train et auparavant poignardé. Son grand coeur le conduit à sauver d’une agression Arianne Tauber, une femme qui travaille dans un bar et semble mêlée à la mort d’un espion tchèque. Justement, le général Reinhard Heydrich, avec qui Gunther entretient des liens étroits et qui règne sur la Tchécoslovaquie occupée par les Nazis, invite le policier dans sa belle villa près de Prague. Gunther s’y rend avec Arianne. Lors d’une soirée rassemblant de hauts dignitaires SS, un aide de camp d’Heydrich est retrouvé assassiné dans une pièce fermée de l’intérieur. Heydrich demande à Gunther de trouver le coupable, sans se laisser impressionner par le grade de ses interlocuteurs.

Si certains aspects du roman (les réflexions permanentes de Gunther sur le régime nazi ; l’accumulation de différentes intrigues au fil du récit) peuvent gêner certains lecteurs, l’ensemble compose un polar de belle facture, à la hauteur de ce à quoi Philip Kerr nous a habitués. Ses intérêts résident aussi bien dans les rebondissements de l’enquête que dans la description de la Tchécoslovaquie oppressée par les Nazis.

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