BD. Détectives. Martin Bec. La cour silencieuse, par Hanna, Labourot et Lou

Paris, 1932. La femme d’un inspecteur de police est défenestrée à Paris. Le commissaire Martin Bec enquête. Il y a eu bagarre dans son appartement ; elle a donc probablement été projetée violemment par une autre personne. Le plus curieux est que les nombreux voisins n’ont rien vu ni entendu.

Comme dans Le croque-mort, le clochard et l’assassin, par Frédéric et Julien Maffre, un clochard a le profil du coupable idéal. D’autant plus que le mari meurtri l’accuse tout de suite et que le sans domicile fait rapidement des aveux qui semblent clairs à la police. Mais pas à Bec, pour qui le mystère demeure. Son obstination va lui permettre de découvrir le vrai assassin et la raison du crime : là encore, comme dans Le croque-mort, le clochard…, un mélange fatal d’erreur et d’incompréhension.

Le récit, tout en nuances de paroles et de couleurs, alterne les gros plans, les silences, les dialogues qui fusent et entretiennent la tension. On croit entendre les intonations des personnages, sentir l’odeur des plats qu’ils mangent. En une image et un ou deux dialogues, les auteurs parviennent à donner vie à chacun des protagonistes et aux relations qui se tissent et se détissent entre eux. Derrière son masque de gros dur, Martin Bec est un doux renard.

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