Downton Abbey, on en redemande !

La saison 1 de cette belle série historique est sortie en DVD à temps pour Noël 2012, précipitez-vous ! La saison 2, pas encore et la saison 3 a été diffusée sur les chaînes anglaises mais n’est pas encore programmée en France. Cette série qui s’adresse à tous publics (c’est assez rare pour le souligner) met en scène la vie de la famille Crawley et de leurs domestiques à Downton Abbey, la propriété familiale, entre le naufrage du Titanic en avril 1912 et les années 1920. Au total, environ 25 épisodes qui ont passionné le public britannique avant de séduire ceux d’autres pays.

Ce n’est pas à proprement parler une série policière, mais les intrigues et suspenses sont multiples. La série commence avec le naufrage du Titanic, lors duquel périt le cousin de la belle Mary Crawley, qui devait l’épouser et hériter avec elle du titre et du domaine. Selon la loi anglaise, ni Mary ni ses deux soeurs ne peuvent hériter, et elles n’ont pas de frère. Seule solution pour que Downton Abbey reste au sein de la famille : que Mary épouse un lointain cousin, Matthew. Celui-ci est avocat et trouve à s’installer près de Downton Abbey, afin de faire connaissance avec ses cousins et cousines éloignés et d’envisager l’avenir. Mais il n’est pas d’ascendance aussi aristocratique que ceux-ci et ne le cache pas.

L’intrigue principale qui court au fil des trois saisons de la série est donc sentimentale : Mary et Matthew se marieront-ils ? Mais d’autres mystères entourent ce fil rouge : quel passé mystérieux cherche à cacher John Bates, nouveau valet du comte ? Le fameux cousin a-t-il réellement disparu dans le naufrage du Titanic ?

Plusieurs choses font la qualité de Downton Abbey : la diversité des personnages (deux groupes cohabitent : les Crawley et leurs domestiques, dont les deux QG sont la cuisine du château et la salle à manger du personnel), aux caractères tous nuancés et surprenants et que l’on voit évoluer au fil des épisodes – celui qui surprend et évolue le moins est celui de la mère du comte, joué par Maggy Smith et qui incarne avec une grande saveur la constance des traditions ; l’originalité du scenario, des dialogues et des ellipses, qui font comprendre naturellement certains événements sans que ceux-ci ne soient tous décrits ; la beauté des décors, des costumes (essayez de compter le nombre de tenues dont disposent les personnages féminins de la série !) et de l’accompagnement musical, discret et efficace.

Les personnages positifs sont très attachants et les personnages négatifs très détestables. Les premiers ont aussi des faiblesses, font parfois preuve d’un certain cynisme et peuvent changer. La saison 2, d’ailleurs, montre les bouleversements personnels et collectifs que la Grande guerre va apporter, en particulier dans les relations entre les « maîtres » et les « serviteurs ».

Une belle série où finesse et humour sont toujours présents.

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