Avec Jean Contrucci, on est rarement déçu. Cette nouvelle enquête de Raoul Signoret, jeune reporter marseillais des années 1900, répond à toutes les attentes. En réalité, cette intrigue située en 1909 se décompose en deux sous-intrigues. D’abord la découverte dans une grotte des corps inanimés de deux adolescents vêtus de neuf, aux doigts abîmés, que personne ne parvient à identifier. Ensuite, l’agression de Monsieur de Saint-Aubin, propriétaire d’un grand domaine à La Soubeyranne, situé non loin de la grotte en question.
Entre-deux, les investigations de Raoul et de son oncle le commissaire Baruteau (un des grands « couples » du polar historique d’aujourd’hui) leur permettent de démanteler un réseau d’immigration clandestine d’enfants italiens auquel Saint-Aubin semble bien lié. Mais pourquoi, alors, avoir laissé les deux petits cadavres si près de son domaine ?
On retrouve dans L’Affaire de la Soubeyranne tout ce qu’on aime dans les séries policières historiques : des personnages familiers confrontés à des situations nouvelles (ici, les violences faites aux enfants), des faits du passés qui font comprendre une époque et interrogent la nôtre, des comportements un peu surannés de héros sans peurs ni reproches.
Un grand attrait de cette Soubeyranne est enfin de nous faire côtoyer, outre les trois personnages de premier plan (raoul, sa femme et son oncle), des personnages secondaires consistants : des « bons » savoureux et des « mauvais » dont la pâte est universelle et intemporelle.
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