L’Allumette sanglante, de Paul Halter

L’intrigue se déroule en l’espace de quelques semaines, à Londres, en 1932. Des cadavres découpés en morceaux sont découverts dans des valises. La police – et particulièrement l’inspecteur Hurst, personnage irascible, pas très finaud et récurrent dans les polars de Paul Halter – est sur les dents. D’autant plus que le tueur en série semble posséder des pouvoirs surnaturels : la capacité de faire des bonds hors du commun et de disparaître dans un appartement sans issue.

On retrouve dans L’Allumette sanglante le parfum typique des récits de Paul Halter : des disparitions impossibles en « chambre close », une certaine ambiance « Club des Cinq » où la poursuite d’un meurtrier devient à certains moments comme un jeu d’adolescents, un air de surnaturel qui pourrait expliquer bien des évènements. Mais les crimes et disparitions trouveront une explication toute naturelle, qu’un fin lecteur peut deviner avant la révélation finale.

C’est le docteur Alan Twist, détective ami de Hurst, qui découvrira le fin mot de cette énigme dont les autres protagonistes sont la jeune Marge Hornby et sa cousine Virginia fraîchement débarquée d’Australie (toutes deux se lançant témérairement à la poursuite du meurtrier), leur cousin George, un jeune chercheur qui aurait inventé un moyen de rendre les humains plus légers que l’air, et Alexander Davis, un journaliste amoureux de Marge… ou de Virginia ?

Fausses pistes, changements d’identité et courses-poursuites se succèdent pour le plus grand plaisir du lecteur, plaisir qu’il retrouvera dans les autres épisodes des enquêtes de Hurst et Twist (voir la liste sur le site de Paul Halter) s’il est fan, comme nous, de cet âge d’or du roman policier de l’entre-deux guerres que l’auteur sait si bien ressusciter.

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