Mort en été, par Benjamin Black

1952. À Dublin, un magnat de la presse, Richard Jewell, est retrouvé la tête éclatée par un coup de fusil, lequel repose à côté de lui. L’inspecteur Hackett sollicite pour l’enquête le concours du médecin-légiste Quirke. À leurs yeux, il s’agit plus d’un meurtre que d’un suicide.

Parmi les suspects figurent, outre Françoise D’Aubigny, la veuve de Jewell, Maguire, un employé condamné par le passé pour un crime violent, Carlton Sumner, un homme d’affaires rival de Jewell, et Teddy, fils de ce dernier. L’identité du meurtrier a aussi sans doute à voir avec l’orphelinat St. Christopher, où Quirke a vécu pendant son enfance.

Comme dans les autres enquêtes de Quirke, le lecteur est saisi par la beauté du style de Benjamin Black et la mélancolie qui baigne le récit. Les proches du mort – la charmante Françoise et Dannie, la soeur de Jewell – ne semblent pas aussi choquées qu’elles devraient l’être. Dannie s’est liée à David Sinclair, l’assistant de Quirke. Ce dernier est intrigué et fasciné par Françoise. La plupart des personnages paraissent mus par des sentiments plus profonds et lointains que ceux qu’on pourrait leur prêter de prime abord. Quirke, qui a déjà chuté dans l’alcool, est sensible aux failles des autres.
Les autres intérêts de Mort en été résident dans la belle description de Dublin d’une part et, d’autre part, dans l’aperçu offert sur l’église catholique dans l’Irlande de l’après-guerre.

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