La Blonde aux yeux noirs, par Benjamin Black

La pari était ambitieux et risqué. Ressusciter Philip Marlowe, le détective privé mythique de Raymond Chandler ! Benjamin Black, auteur tout en nuance de la série Quirke qui se déroule dans l’Irlande des années 1950, a tenté de le relever… mais avec un succès mitigé. La Blonde aux yeux noirs, passés quelques premiers chapitres que le grand Ray ne renierait pas, s’essouffle. Le récit se complique et s’affadit. Le cynisme à la Marlowe, après avoir brillé au début de l’intrigue, tombe à plat. Et le lecteur s’ennuie jusqu’à la fin du roman. Un peu comme dans Meurtres en majuscules, le roman de Sophie Hannah qui vient de redonner vie à Hercule Poirot.
Bon, l’histoire quand même : Marlowe reçoit un jour dans son bureau une belle et riche femme (eh oui, ça commence souvent comme ça) qui lui demande de rechercher son amant disparu. Mais Clare Cavendish n’a pas tout dit. Marlowe découvre que l’homme a été tué dans un accident de voiture à la sortie d’une boîte de nuit… et qu’il semble encore vivant, car Clare Cavendish l’a croisé il y a quelques jours et il ne ressemblait pas à un cadavre. Deux mystérieux mexicains semblent aussi s’intéresser à l’homme, jusqu’à trucider sa sœur que Marlowe venait de rencontrer…

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